Quel avenir pour les agences bancaires françaises ?
Les banques de détail connaissent une période charnière. Quels impacts sur les agences bancaires ?
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La fin de la banque de papa ?
Forcées de s’adapter compte tenu de l’émergence de nouveaux acteurs, les banques traditionnelles assistent impuissantes à l’érosion de leur produit net bancaire… -4% en 2016 et -2% prévus pour 2017 d’après Xerfi.
Les nouveaux acteurs « banque light » que sont Carrefour, Orange et bientôt SFR, les banques en ligne, les fintechs qui s’attaquent au paiement, au crédit ou à l’épargne, sont autant de menaces qui gagnent de nombreux clients, font baisser les prix des services bancaires pour finalement peser assez lourd sur la rentabilité globale du secteur.
Il faut ajouter à cela le contexte de taux bas, qui pèse sur la rentabilité des crédits, et l’expérience client généralement moins satisfaisante que celle qui est proposée par les nouveaux acteurs qui ont d’emblée bâti des offres totalement digitalisées, en adéquation avec les attentes des clients.
Tous ces éléments concourent à inquiéter les états majors des grands réseaux bancaires traditionnels que sont BNP Paribas, Crédit Agricole, CIC, LCL, Crédit Mutuel, Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Société Générale etc… Avec en ligne de mire l’agence bancaire !
Que vont devenir les agences bancaires ?
L’article de BankObserver expose plusieurs pistes possibles mais 3 axes principaux émergent :
- en premier lieu, la réduction du nombre d’agences et donc une perte d’emploi au global pour le secteur. Certains syndicats estiment qu’il pourrait y avoir jusqu’à 30.000 emplois supprimés dans les agences traditionnelles à l’horizon 2020. D’ailleurs, certains réseaux à l’instar de Société Générale ou BNP Paribas ont déjà annoncé leur volonté de fermer des agences.
- la remise à plat des zones de chalandise et du maillage territorial des agences. La France dispose du 2ème réseau bancaire d’Europe en termes de densité avec plus de 37.000 agences en 2016. Il semble donc opportun de revoir la distribution des agences alors que 1 client sur 4 ne s’y rend jamais et que l’on constat 30% de visites en moins.
- vers une redéfinition du concept d’agence bancaire : au delà de la déco, il s’agit de gagner des mètres carrés ou de les réallouer à d’autres activités. En d’autres termes, il s’agit de diversifier les offres et de faire des agences bancaires des lieux de contact clients où les conseillers peuvent vendre des services bancaires mais également d’autres gammes de produits : abonnements téléphoniques (à l’instar de CIC ou de la Poste), LOA / LDD auto (comme le Crédit Mutuel), services à la personne (BNP Paribas), ou abonnements divers …
Dans cette perspective, la question qui se pose est celle du rôle et du profil des futurs conseillers en agence bancaire : les banques vont-elles privilégier progressivement des profils axés vente (on y est déjà un peu…) ou maintiendront-elles le rôle du conseiller sensé accompagner ses clients dans la réalisation de leurs projets par sa connaissance des produits financier (épargne, assurance vie, crédits etc…) ?
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